Rencontre du samedi 13 avril 2024

Franck Hanot présente le déroulement de la séance qui devrait être assez informelle :

• Point sur les ressources récoltées sur le remembrement, les cultures d’antan...
• Point sur les anecdotes de la guerre 1939-1940
• Présentation du bulletin n°4 « le végétal dans tous ses états ».

C’était comment avant ? On a déjà fait une sortie sur le terrain. On a des plans cadastraux qu’on peut comparer. On peut en rajouter. Pour la documentation cartographique, on a aussi ce qu’il faut. Pour les photos, on a déjà une belle récolte. Ce qui manque, ce sont les témoignages humains. Il nous manque le repérage de la partie Est, à voir sur place. Marc, Michel peuvent continuer comme pour la partie Ouest. Peuvent s’y ajouter Jean-Jacques, Alain et d’autres qui connaissent la commune. « On verra cela ensemble », dit Franck.

Tout ce qu’on récolte, on l’organisera par la suite pour en faire un livret.

J’ai ramené des plans, on pourra toujours les regarder tout à l’heure...

La 2^ème guerre mondiale.

Des jeunes sont preneurs de témoignages. On est en contact avec Thérèse Villa qui fait des conférences sur les passeurs, la Résistance sur la vallée du Cher. Elle fait partie de l’Association des Amis du Vieux Montrichard. Elle devrait nous faire un exposé en octobre.

Pour Chaumont, on connait l’histoire des parachutages, du pont qui « saute ».

Pour Onzain, les monuments commémoratifs. Pour le nord du département, le témoignage des Justes comme à Troo. Pour le sud, les passeurs sur le Cher.

Je prends le relais pour mener la séance. On essaie d’avoir des renseignements sur la « drôle de guerre » ; l’exode, Chaumont était un lieu de passage ; le pont ; la Libération ; la vie quotidienne.

Avec William, j’ai eu quelques témoignages. Avec Bernadette, j’en ai eu d’autres.  Avec Jacqueline et Michel , j’ai entendu parler de cette guerre mais ils étaient frileux pour une publication à cause des descendants car la notion de collaborateur était tenace. Cela divise les familles, cela divise les villages...Je lis quelques anecdotes qu’on a déjà utilisées lors de la parution du coffret-fiches en 2013.

Je demande des souvenirs à chacun qui ne font pas partie de la Grande Histoire mais du vécu quotidien qui donnent un sens à notre travail de mémoire. Je sens bien les réticences, qu’il y a peu de choses à dire. Rien qui paraisse intéressant. « On en parlait pas beaucoup dans ma famille », « Les gars mobilisés parlaient entre copains, pas à la famille », « Nous, on était petits ou pas nés », « On a des bribes de ce que les parents ont laissé échapper ». « Pas grand-chose à dire... ».

Justement, moi, ce qui m’intéresse « c’est ce qu’il y a dans le pas grand-chose ». Je vous ai donné des exemples tout à l’heure. Ca parait insignifiant mais cela donne l’atmosphère de l’époque.

On essaie timidement un tour de table... C’est parti pour 1heure ¾ de confidences.

Des anecdotes drôles, des poignantes, des alimentaires, des intimes, des choses de la vraie vie ...

Après ce long moment d’intimité, le groupe est surpris de ce qui est resurgi de sa mémoire !

La preuve est faite que chacun a des choses à exprimer même si elles sont enfouies.

Chacun va continuer à se souvenir et solliciter sa mémoire. On peut noter quelques phrases, des situations pour en garder la trace et raconter ensuite dans le détail.

Toutes ces confidences feront l’objet d’une retranscription dans le document spécial sur la guerre 1939-1945.

Franck présente le bulletin n° 4. Il est distribué aux présents. Pour les autres adhérents, la distribution se fera au cours des prochains mois.

Notre bulletin n° 4

L’après-midi se termine en quelques groupes de discussion.

Sur les plans, avec Françoise et Noël, Alain, Marc et Franck.

Les autres à bâtons rompus...

On est bien ensemble et c’est vers 17h25 que les derniers se séparent.