Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 février 2023 2 21 /02 /février /2023 11:47

Franck Hanot remercie les personnes d’être présentes et renouvelle les bons vœux au nom de l’Association. Santé à tous est le maître mot ! On pense déjà aux bons moments qu’on va passer ensemble cette année.

En ces périodes troublées sur nos énergies à économiser, la mémoire qui me revient et le témoignage que je vais vous apporter vont être les souvenirs communs à beaucoup d’entre vous ...Si l’hiver est trop rigoureux, on va avoir des coupures d’électricité. On nous le serine, on les attend ! Les coupures dont je me souviens étant plus jeune, étaient dues à la lutte syndicale pour les ouvriers non par imprévoyance...Mon propos n’est pas de donner mon avis sur le bienfait de telle ou telle production pour le chauffage mais de parler de modes de vie qui ont changé.
Le prix des énergies explose et les inquiétudes grandissent. Comment fera-t-on pour se chauffer ? Penchons-nous sur le passé : comment habitions-nous nos maisons avant l'invention du chauffage centralisé, ce doux confort moderne ? Quelle est l'histoire de notre sensibilité au froid ?

Mais comment nos ancêtres se réchauffaient-ils, eux qui n'avaient pas accès au chauffage ? L'historien Olivier Jandot, auteur d'un essai intitulé Les Délices du feuL'homme, le chaud et le froid à l'époque moderne (Champ Vallon, 2017), nous explique comment l'apparition du chauffage a bouleversé nos relations sociales.

Le CHAUFFAGE

Le froid est mon ennemi personnel" disait George Sand au milieu du XIXe siècle.
"Le froid est notre ennemi personnel" pourrions-nous dire aujourd'hui, entre les faux débats sur les cols roulés et la préconisation d'une température pas plus haute que 19°.
Mais a-t-il toujours été notre ennemi ? Entre accès à l'énergie et tolérance personnelle, du feu dans la cheminée au chauffage central, comment notre sensibilité au chaud et au froid qui n'a rien de naturel, s'est fabriquée au fur et à mesure des siècles ?

Dès le plus jeune âge, on est habitué à vivre dans un certain environnement thermique. Les enfants esquimaux jouent à moitié nu dès qu'il y a un rayon de soleil sur la banquise, et ils ne ressentent pas le froid dans un igloo. Notre relation au froid est construite.” 

“Pendant des siècles, on ne se préoccupe absolument pas de l’isolation thermique. Les portes ne ferment pas, les fenêtres ne sont pas jointives. On a des courants d'air glacés qui traversent les maisons, aussi bien les chaumières que le château de Versailles. On trouve des écrits de médecins de la fin du XVIIIᵉ siècle qui expliquent qu'il fait parfois plus froid dans les habitations qu'à l'extérieur parce qu'elles sont plus humides, avec par exemple des sols en terre battue…” 

Quand les questions relatives au chauffage domestique commencent à intéresser les médecins et les architectes, à la fin du XVIIIᵉ siècle, on commence à voir des préconisations qui oscillent entre 12 et 15 degrés à l’intérieur. Un historien, Renaud Viguier, a montré comment, au cours du XXᵉ siècle, les températures préconisées augmentent. Le seuil des 19 degrés se fixe autour des années 1970.” 

Pendant des milliers d’années, nos ancêtres ont eu seulement le feu comme moyen pour se chauffer. Le bois est rare, précieux et les cheminées peu efficaces, "donc la chaleur était quelque chose de partagé, analyse Olivier Jandot. On avait tendance à se regrouper aussi bien dans les rues, où, lors des hivers rigoureux, on faisait des feux publics, qu'à l’intérieur des habitations, en particulier à ce moment précis de la journée qui était la veillée."

Dans les hameaux, on se retrouve ainsi entre voisins, chacun à son tour apportant la bûche à brûler pour la veillée. Ce moment d’échanges privilégiés pouvait même changer une vie, car il était « un lieu de sociabilité intense, un lieu où vont se transmettre, par exemple, les contes traditionnels. C’est aussi un lieu où on pratique des activités manuelles, les femmes filent, les hommes réparent des outils. Et puis, c’est aussi un lieu où on se rencontre entre jeunes, sous le regard des parents. C’est souvent au cours des veillées que s'arrangent les mariages ou que se tissent des liens entre les jeunes gens... ».

Ces pratiques sociales sont codifiées. Les règles d’usages peuvent être tacites mais on en retrouve dans les manuels de savoir vivre : "On y explique comment céder sa place à une personne dont le rang social est plus élevé que le sien. On comprend donc qu’il y avait de bonnes et de mauvaises places par rapport à la chaleur. Dans certaines régions rurales, le placement autour de la cheminée à la veillée est extrêmement codifié avec la chaise du chef de famille, le placement des hommes, des femmes et des enfants. On se rend compte que la chaleur est un élément de structuration sociale.

Pour profiter au mieux de la chaleur, on n’occupe qu’une seule pièce de la maison. Et il n’est pas rare que les membres de la famille partagent le même lit. De la même façon, on recherche la proximité des bêtes, surtout dans les régions maritimes ou montagnardes pauvres en bois. "En Bretagne par exemple, dans les maisons paysannes, et jusqu'au début du XXe siècle, la pièce principale était séparée en deux, la famille vivant d'un côté, les vaches de l'autre" rappelle l'historien.

Dans les années 1965, c’était encore ainsi chez ma grand-mère en Sologne. La maison avait une grande pièce avec le feu de cheminée, leur lit et la grande  table à manger.

Quand on y allait en vacances, en hiver, on dormait dans le même lit, à deux, dans une chambre,  sans feu, avec la cloison qui donnait sur l’étable (on entendait les coups de tête des vaches à notre tête de lit...) et une couette de plumes d’oie qui était passée dans le four du boulanger pour tuer les parasites qu’on appelle maintenant acariens.

Au-delà de cette « grande promiscuité », la sociabilité de nos ancêtres était différente de la nôtre aussi par cette habitude qui peut nous paraître paradoxale aujourd'hui : quand il fait froid, on ne reste pas chez soi.

Mais l'apparition des poêles ou des cheminées dans les appartements au XVIIIe siècle ne changera pas la donne tout de suite. "Tout est fait pour dépenser le moins de combustible possible, explique Olivier Jandot. Comme l'écrit Louis-Sébastien Mercier, observateur de la vie parisienne au XVIIIe siècle, les stratégies d’économies consistaient par exemple à rester le moins de temps possible chez soi, à passer du temps dans des lieux publics comme les cafés, par exemple, généralement équipés d'un poêle."

Ces pratiques sociales ont disparu avec l’apparition du chauffage dans toutes les pièces. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, 10% des foyers français en sont équipés. Puis le chauffage central devient la norme à la fin des années 1960.

Pourtant, aujourd’hui certaines de ces pratiques - comme occuper une seule pièce de la maison - sont toujours appliquées au sein des foyers les plus précaires. 

En 2021, 12 millions de personnes se trouvaient en situation de précarité énergétique en France. 

L’ELECTRICITE

L'électricité existe depuis les débuts de l'Univers. Son histoire vue par les hommes remonte aux débuts de l'humanité, car l'électricité est partout présente, elle est très discrète la majorité du temps mais se manifeste parfois de manière très spectaculaire et brutale lors d’un orage: par exemple sous forme d'éclairs associés au tonnerre et à des destructions.

L'électricité et le magnétisme sont deux phénomènes physiques indissociables dans la réalité mais connus séparément depuis des milliers d'années, leur théorisation et leur compréhension est relativement récente, au regard de la très longue période d'applications empiriques imaginées par les hommes.

L'histoire retrace les tentatives des hommes pour comprendre, contrôler, utiliser et rationaliser ce vecteur d'information et vecteur d'énergie, devenu totalement incontournable dans la société depuis le milieu du xxe siècle.

Le terme « électricité » a pour racine le mot grec « êlektron » (ήλεκτρον) qui désigne l'ambre jaune, une résine fossile possédant des propriétés électrostatiques. De la même manière, le terme « électromagnétique » fait référence à la pierre de magnésie, un aimant naturel utilisé dès la Haute Antiquité. Ces deux racines indiquent que les effets de l'électricité et du magnétisme ont été découverts tôt dans l'histoire de l'humanité. L'aimantation naturelle, l'électricité de la laine, sont autant de phénomènes que les Hommes apprirent à connaître et à utiliser.

L'électricité produite par des êtres vivants, en particulier des poissons électriques, est également connue depuis l'Antiquité. On trouve par exemple des bas-reliefs de l'Égypte antique représentant des poissons-chats électriques. Par ailleurs, une mosaïque de Pompéi représente une torpille commune. Scribonius Largus, sous le règne de l'empereur Claude Ier (41-54 apr. J.-C.) décrit un traitement contre la migraine ou contre la goutte qui utilise les décharges électriques (d'environ 250 volts produites par un poisson torpille).

La boussole sera progressivement utilisée en Asie pour la construction de bâtiments terrestres pour orienter leurs ouvertures et pour la navigation sur des bateaux. De plus, on découvre sous la dynastie Tang (618-907) la discordance entre le pôle Nord magnétique et le pôle Nord géographique.

Récupérée par les Arabes, la boussole arrive en Occident au XIè siècle, cela relance l'étude de la science des aimants, le magnétisme.

Au XVIème siècle, la formalisation des phénomènes électriques et magnétiques par les érudits, exprimant la nouvelle curiosité, s'appuie sur une structuration de conception de l'univers qui « a horreur du vide ». La foudre avec sa lumière est à l'époque un « phénomène divin », c'est-à-dire « normal ».
Mais dans ce cadre initial, l'utilité des phénomènes électriques expérimentés est essentiellement celle du plaisir de la connaissance et de sa mise en spectacle.

Les GRANDES DATES de l’ELECTRICITE

1600 : le mot électricité avec William Gilbert. Il est le médecin de la reine Elisabeth 1ère. Il assimile la Terre à un gros aimant expliquant les pôles Nord et Sud. Lorsqu'il étudie les boussoles, il associe les attractions de l'aimant et de l'ambre : sur le même effet attractif que la composante « magnétique » de l'aimant, il invente pour l'ambre le mot « électrique ». De là naît ce qui est appelé « électricité ».

1729 : la conduction électrique avec Stephen Gray. Teinturier de métier, il confirme l’existence de deux catégories de corps, les conducteurs et les isolants.

1745 : le premier condensateur électrique avec Peter van Musschenbroek. Il cherche à électriser l’eau et passe outre les consignes de sécurité et retire à la main une tige métallique dans l’eau reliée à un appareil électrique. La secousse est sans précédent !

1752 le paratonnerre avec Benjamin Franklin.  Tout le monde connait l’expérience avec le cerf-volant un jour d’orage ...

1785 : La loi de Coulomb. Il mesure la force exercée entre deux corps porteurs de charges électriques.

1799 : la pile avec Alessandro Volta. Il invente un appareil nouveau composé d’empilements de disques de zinc et de cuivre, séparés par un tissu imbibé de saumure, le tout relié par un fil conducteur. Cet appareil se recharge et peut produire des courants stables et de forte intensité. L’électricité statique devient donc dynamique.

1820 : L’électroaimant avec François Arago et André-Marie Ampère.

1822 : le premier moteur électrique  rotatif avec Peter Barlow.

1826 : la loi d’Ohm. Il a permis de faire la connexion entre intensité et tension.

1834 : les lois de l’électrolyse avec Mickael Faraday. Son expérience met en œuvre la conversion de l’énergie électrique en énergie chimique.

1838 : le télégraphe électrique avec Morse.

1839 : le premier bateau à moteur électrique avec Moritz Hermann von Jacobi.

1841 : la loi de Joule. Il a établi le principe de la conservation de l’énergie.  

1859 : l’accumulateur avec Gaston Planté. Il crée la première batterie de l’Histoire. Une cuve avec de l’acide sulfurique dilué où trempent des plaques à base de plomb. Puis une électrolyse. Un courant circule ... Ca ressemble fort à ma batterie de voiture, non ?

1871 : la dynamo à courant continu avec Zénobe Gramme.

Transports : des véhicules électriques.

En résumé, à la fin du xixe siècle, après l'invention du moteur électrique et les problèmes de la distribution de l'électricité à la suite de sa production réglés, les inventeurs et les investisseurs n'ont que l’embarras du choix. Les premières batteries d'accumulateurs au plomb élargiront encore les possibilités des véhicules autonomes et donneront provisoirement une longueur d'avance aux automobiles électriques sur les autres automobiles équipées de moteur à essence ou de moteur à vapeur.

1837 : premier train électrique à Aberdeen construit par Robert Davidson.

Après 1880, premières voitures électriques, en 1884.

1888 : première installation de transport par funiculaire à câble avec moteur électrique dans les Alpes (suisse).

1888 : premiers sous-marins électriques civils (et premier sous-marin militaire espagnol).

1890 : première locomotive électrique de métro à Londres (anglaise).

Période 1890 : métros électriques dans les capitales et tramways dans les villes importantes.

C’est ainsi qu’on trouve le tramway électrique à Chaumont sur Loire alimenté par l’usine électrique des Montils ...

1893 : premier trottoir électrique (américain) pour la Columbian World's Fair à Chicago.

1894 : électrification des tramways zurichois (suisses).

On continue l’histoire des grandes dates de l’électricité.

1876 : le téléphone avec Graham Bell.

1879 : la lampe à incandescence avec Thomas Edison.

1880 : les premières centrales hydroélectriques. Elles servent principalement à l’éclairage urbain comme à Valserine en Savoie dès 1883 et plus tard à l’usine de Bazacle à Toulouse.

1881 : Distribution d’énergie électrique avec Marcel Deprez. Après plusieurs tentatives, en 1883, il réalise une expérience de transport d’électricité entre Vizille et Grenoble sur 14 km en courant continu pour éclairer 108 lampes Edison de la halle de Grenoble.

1882 : le moteur à champ magnétique tournant. C’est Nicolas Tesla qui est le pionnier dans les recherches des réseaux électriques en courant alternatif.

1887 : les ondes radioélectriques avec Heinrich Hertz

1890 : la première ligne électrique de métro

Communications

Au début du XX ème  siècle la communication téléphonique se développe en optimisant les réseaux : l'emploi du Réseau téléphonique commuté électromécanique automatique en France à Nice en 1913 remplace les demoiselles du téléphone de ce central téléphonique. Les centraux dans le monde entier seront automatiques, avec une rapidité de transformation variable. Le transport de données informatiques se fait par le réseau téléphonique électrique à partir des années 1960. La  Commutation de paquets qui commence à remplacer les télex de 1946 à transfert de caractères écrits (codés, non photographiés) en 1972 s'appelle ARPANET, début effectif d'Internet. À partir de 1975 en France les centraux électromécaniques seront transformés en centraux semi-électroniques puis électroniques (et les locaux réutilisés). Dès les années 1980, la concurrence à l'électricité arrive dans le transport d'informations « voix-images-données » à longue distance : la fibre optique utilise la lumière pour transmettre avec un débit bien supérieur aux câbles en cuivre parcourus par des courants électriques. Tous les câbles de transport sous-marin et souterrain de données numériques à longue distance seront désormais constitués de fibres optiques au lieu de fils en matériaux conducteurs d'électricité. Les ondes électromagnétiques sont la base du télégraphe sans fil, de la radiophonie, de la télévision et bien sûr de la téléphonie mobile actuelle. À la fin du XX ème siècle le télégraphe, ainsi que la radiophonie analogique sont tombés en désuétude, seuls les radios amateurs et les marins amateurs qui utilisent encore les systèmes de radiophonie classique, un émetteur-récepteur analogique est encore présent sur les navires, mais en radio de secours. Pour des impératifs de confidentialité des communications, ils ont été supplantés par leurs équivalents numériques, qui bien qu'utilisant toujours les ondes radioélectriques ont été sécurisés et fiabilisés.

 

1888 : de l’électricité d’origine éolienne C’est Charles Brush, un Américain qui construit une éolienne dans son jardin. D’un diamètre de 17 m et composée de 144 pales en cèdre, c’est la première turbine éolienne à fonctionnement automatique capable de produire de l’électricité. Elle alimenta ainsi 350 lampes à incandescence et des moteurs de la propre maison de l’inventeur pendant 20 ans !

1893 : le premier fer à repasser électrique de Charles Carpenter

Electricité et habitat

1893 : Friedrich Wilhelm Schindler présente la première cuisinière électrique à l'exposition mondiale de Chicago.

1896 : les entreprises électriques installent les premiers compteurs à tarif unique chez leurs clients.

1903 : la firme Landis & Gyr fabrique le premier compteur à double tarif.

1906 : le premier aspirateur électrique est commercialisé sous le nom de « pompe à dépoussiérage ».

1911 : un moulin à café électrique est proposé par Allgemeine- Elektricität- Gesellschaft.

1920 : les machines à laver sont équipées d'un moteur électrique.

années 1930 : Le réfrigérateur domestique fonctionnel classique est industrialisé. (En 1929 aux États-Unis, un brevet par Clarence Birdseye  porte sur la technique de surgélation).

Années 1950 : l'électroménager s'installe dans le paysage français.

Années 1980 : l'ordinateur personnel (PC) est une facilité de vie « merveilleuse » : le Web passionne qui permet d'être tout le temps « chez soi » (avant l'enthousiasme suscité par le téléphone portable).

Le four à micro-ondes est d'usage devenu courant en France, d'abord dans les restaurants puis au foyer familial.

1895 : les rayons X

1896 : la radioactivité naturelle avec Henri Becquerel, Pierre et Marie Curie

1902 : l’électrocardiogramme avec Willem Einthoven

Electricité et santé

1895 : radioscopie inventeur : Wilhelm Röntgen, avec en 1896 la radiographie.

1906 : électrocardiogramme  avec un « galvanomètre à corde » par Willem Einthoven néerlandais.

1915 : invention du premier traceur de pression artérielle instrument électrique aboutissant au polygraphe respiratoire pour la santé, et aboutissant hors d'Europe au détecteur de mensonge judiciaire (en 1938).

1929 : électroencéphalogramme enregistré par Hans Berger, un Allemand.

1929 : poumons d'acier.

1938 : électrochocs.

1939 : utilisation de calamars à gros nerfs, sur l'hypothèse du sodium conducteur de l'électricité au bout des cellules nerveuses.

1943 : rein artificiel, inventeur : Willem Kolff, néerlandais, utilisation efficace après 1960.

1950 : électrodes détectrices en neurobiologie créées par L. Clark début de l'Electrophysiologie moderne.

années 1950 : audioprothèse.

années 1950 : échographie.

années 1960 : Le bistouri électrique incise la matière organique avec un courant à haute fréquence : il complète les instruments qui avec le mouvement donné par un moteur électrique percent et scient les matières dures.

1967 : stimulation électrique contre la douleur utilisant le champ électrique. 

1971 : début de l'imagerie médicale en tomographie de rayons X avec le scanner.

années 1970 : prothèses auditives implantées.

années 1980 : Coeur artificiel. Microélectrodes en implant sur le système nerveux disponibles.
Généralisation de l'endoscopie chirurgicale dans la chirurgie des viscères où le chirurgien opère en ayant une image hors du patient obtenue par un système électronique qui a été introduit dans le patient.
Suivi généralisé de l'endormissement de la personne par l'électronique. Début des robots médicaux.

Fin de siècle : début de l'utilisation de la « virtualisation » par les machines informatiques pour l'apprentissage des gestes médicaux en formation initiale aux nouveaux matériels ou en formation complémentaire.

 

1897 : L’électron avec Joseph John Thomson

1899 : la voiture électrique avec Camille Jenatzy

 

Suite de Transports : des véhicules électriques

1899 : premier chemin de fer européen (suisse) entièrement électrifié des Chemins de fer Berthoud-Thoune (40 km ; 750 V ; 40 Hz).

1900 : premier trottoir électrique opérationnel (français) pour l'Exposition universelle de Paris ayant transporté 70 000 personnes par jour.

Période 1900, une voiture sur trois est électrique, dont les taxis.

1910 : premier téléphérique par la Société du Funiculaire Aérien de l'Aiguille du Midi-Mont Blanc (français).

1917 : premiers chariots élévateurs Yale et Clark aux États-Unis.

1918 : Yale-Fenwick en France.

Période 1920 abandon des recherches sur les voitures électriques à l'Office national des recherches scientifiques, industrielles, agricoles et des inventions en France.

Période 1930 à Paris, les premières bennes électriques collectent les ordures.

1950 : premier fauteuil roulant électrique (Canada), par Dr George Johann Klein.

1955 : premier sous-marin nucléaire Nautilus  (américain).

1957 : premier brise-glace civil Lénine  (russe).

1962 : premier porte-avion nucléaire Enterprise (américain).

1999 : premier porte-avion nucléaire français, le Charles de Gaulle.

1904 : de l’électricité géothermique

L’ingénieur Larderel s’installe en 1818 dans la région de Volterra en Italie. Il y remarque des sources d’eau chaude. Grâce à des forages, sa technique permet de capter la vapeur du sous-sol à une pression suffisante pour alimenter des chaudières. En 1846, on rebaptise le village en Larderello. Et 58 ans plus tard, il sera construit une centrale produisant la première électricité d’origine géothermique.

A la même époque, l’Islande consacre son premier usage de la géothermie à l’extraction de sel.

C’est en 1930, que le premier réseau moderne de chauffage urbain est installé à Reykjavik.

1910 : la lampe néon avec Georges Claude

1911 : le noyau atomique avec Ernest Rutherford

1942 : la première réaction en chaine contrôlée par Fritz Strassman et Otto Hann puis Enrico Fermi

1946 : Naissance d’EDF Le général de Gaulle décide la nationalisation de l’électricité et du gaz afin d’unifier tous les producteurs et distributeurs d’électricité au sein d’une même entreprise nationale et d’assurer ainsi un service public de l’énergie. 

1947 : le transistor

1953 : le premier prototype de pile à combustible

1958 : le circuit intégré avec Jack Kilby

1958 : le premier pacemaker

1963 : la première centrale nucléaire en France C’est en 1954 à Obninsk en ex-Urss, que la première centrale électrique d’origine nucléaire est raccordée au réseau avec une puissance de 5MWh. 10 ans après, la France met en service la centrale nucléaire de Chinon. La première génération de réacteurs est abandonnée en déconstruction. Aujourd’hui, elle exploite 4 réacteurs  à eau pressurisée. Ses aéroréfrigérants ne dépassent pas 28 m pour ne pas faire obstacle aux châteaux de la Loire. 

1966 : la première usine marémotrice au monde sur la Rance, près de St Malo. C’est la première de ce type au monde qui produit de l’électricité en temps réel avec la force du flux et du reflux de la marée. Actuellement elle produit 4% de l’électricité produite en Bretagne soit l’équivalent de consommation d’une ville comme Rennes. Elle restera unique en son genre pendant 45 ans. Une usine légèrement plus puissante a été mise en service en Corée du Sud.

1971 : Le microprocesseur avec Marclan Hoff

1975 : La carte à puce avec Roland Moreno

1990 : Les plaques à induction avec Gérard Rilly

2000 : le premier Smartgrid européen                                            

2004 : Le graphène découvert par André Geim Composé de carbone pur, il existe au naturel dans le graphite et il est synthétisable en laboratoire. Découverte importante et prometteuse pour l’avenir...A l’état expérimental.  

2007 : Linky, le compteur communicant

2011 : Le Li Fi

2016 : Premier parc d’hydroliennes en France

L’hydrolienne exploite la force des courants marins pour produire de l’électricité. Au large de Paimpol-Bréhat a été installé le premier parc d’hydroliennes au monde. A 15 km du continent et à 40 m de fond, il est testé pour connaitre son efficience et confirmer la performance technologique.

2030 : Le stockage de l’énergie

Le gouvernement français en 2015 a voté une loi qui fixe la part des énergies renouvelables à 32% en 2030. Dans ce contexte, le stockage de l’énergie est une priorité du XXI ème siècle ! En effet, les énergies renouvelables sont par nature intermittentes en particulier l’éolien et le photovoltaïque. Leur développement sur le réseau ne pourra se faire que si on arrive à lisser la production c’est-à-dire si l’on arrive à compenser les périodes de non production afin d’assurer de l’électricité au consommateur. A ce jour, différents dispositifs innovants ont été développés dans le domaine du stockage de l’électricité pour répondre à ces enjeux (conversion à l’hydrogène, super condensateurs, containers à chaleur, dispositifs pour allonger la durée de vie des batteries...).

Il semble que l’enjeu soit colossal vu la demande et les divers domaines d’applications de l’électricité depuis le milieu du XIX ème siècle !

Quelques incidents et accidents dus à l’électricité au XX ème siècle

1965 : « Black-out » : le 9 novembre, New York États-Unis est restée 13 heures sans électricité après que la foudre fut tombée sur une ligne à 345 kV.

1978 : un grave incident  survient dans la centrale nucléaire de Three Mile Island près de Harrisburg États-Unis (sans conséquences pour l'environnement).

1986 : un grave accident survient dans la centrale nucléaire de Tchernobyl, République d'Ukraine.

1998 : un grave incident de réseau électrique  survient dans la liaison Ile du Nord et Ile du Sud en Nouvelle-Zélande par le vieillissement des câbles, privant d'électricité pendant 66 jours Auckland.

1999 : En France et en Allemagne une tempête en décembre endommage le réseau de distribution, une deuxième tempête qui lui succède ravage le reste de la France (au Sud) et la Suisse.

Plus de 3 millions de Français sont privés d'électricité.

Incidents et black-outs au xxie siècle

2002 : 730 explosions de transformateurs aux États-Unis.

2003, 14 août : black-out aux États-Unis, environ 50 millions de personnes sont restées sans électricité durant deux jours.

2003, 28 septembre : en Italie, 57 millions  de personnes sans électricité pendant deux heures.

2006, 4 novembre : environ 10 % de la population française a été plongée dans le noir pendant près d'une heure. En Allemagne plusieurs centaines de milliers d'habitants en Rhénanie-Westphalie ont été touchés, de même en Belgique et en Italie du nord.

2011 : à la suite d'un séisme de magnitude 9 induisant un puissant tsunami, la centrale nucléaire de Fukushima est endommagée, puis partiellement détruite provoquant de nombreuses coupures de courant au Japon, et montre la limite des modélisations concernant l'énergie.

2012, 31 juillet : en Inde, six cents millions de personnes (soit près de 10 % de la population mondiale) ont été privées de courant pendant plusieurs heures.

Après toutes ces informations techniques sur l’électricité, je vais vous parler un peu d’art...

 

L'Art patrimonial et l'électricité

En France le premier spectacle du patrimoine architectural en Son et Lumière est le château de Chambord en 1952. Cet intérêt pour les marques spectaculaires de la lumière n'est pas nouveau, mais il aboutira à la suite du Plan Malraux à la considération pour l'esthétique des façades et de leurs alignements et on procède à partir de 1970 à l'enlèvement des lignes électriques et téléphoniques formant le réseau aérien dans les rues des villes.  

 

La Fée Électricité est une peinture de Raoul Dufy

« Mettre en valeur le rôle de l'électricité dans la vie nationale et dégager notamment le rôle social de premier plan joué par la lumière électrique », tel était l'objectif de la commande passée à Dufy par la Compagnie parisienne de Distribution d'électricité pour être montrée au Pavillon de l'Électricité à l'Exposition universelle de 1937.

Aidé de son frère et de deux autres assistants, Raoul Dufy réalise, dans un hangar mis à sa disposition de la Centrale électrique de Saint-Ouen, une peinture aux dimensions monumentales, commencée en avril 1936 et achevée un an plus tard. Elle a été commandée par la mairie de Paris (compagnie d'électricité) dans le cadre de l’exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne du 25 mai au 25 novembre 1937 se déroulant à Paris.

Le tableau est formé de 250 panneaux en contreplaqué indéformable parqueté sur bois et cintré (afin d'épouser la courbure de la charpente métallique du Palais de la Lumière de Robert Mallet-Stevens, mesurant chacun 2 m de hauteur sur 1,20 m de largeur. Il utilise une peinture à l'huile très légère, conçue par le chimiste Jacques Maroger, donnant une illusion de gouache et séchant très rapidement. Les personnages sont dessinés à l'encre de chine, puis les couleurs sont portées par-dessus. Ce tableau, avec ses 600 m2, a longtemps été considéré comme le plus grand tableau du monde, mais il a été surpassé largement par le Bauernkriegspanorama de Werner Tübke, tableau réalisé entre 1976 et 1987 et qui totalise 1 722 m2 sur une toile d'un seul tenant.

Les deux-tiers du temps prévu pour l'exécution de la Fée Électricité ont été consacrés à la documentation sur les hommes et les machines.

Dans la partie inférieure, 108 savants et penseurs qui ont contribué à l'invention de l'électricité sont représentés. Deux groupes de droite à gauche sur la fresque, et parmi eux :

Penseurs, théoriciens, observateurs, précurseurs
Savants, ingénieurs, physiciens, électroniciens, mécaniciens
La Compagnie parisienne de distribution d'électricité a été intégrée dans ce qui est devenu le 8 avril 1946, Electricité de France. La nouvelle société a restitué la fresque à la Ville de Paris en 1954.

Le Musée d'Art moderne a récupéré la fresque qui a été installée dans une salle aménagée spécialement en 1964. Il a fallu, en particulier, modifier la courbure de la fresque pour pouvoir l’exposer dans son intégralité.

La fresque a été restaurée en 2020.  

 

                                         (Recherche des documents sur divers sites du net)

La Fée Electricité de Raoul Dufy au musée d'Art Moderne à Paris

La Fée Electricité de Raoul Dufy au musée d'Art Moderne à Paris

En guise de conclusion :

Après toutes ces inventions, découvertes et mises en pratique, sommes-nous prêts à renoncer à l’électricité ?

La consommation augmente toujours...

Les moyens de production se diversifient. Mais sont-ils tous productifs ?

Le stockage de l’électricité est-il au point ou en passe de le devenir ?

S’il y a des coupures, la bougie, le pull et la bûche dans la cheminée peuvent permettre de patienter.

Les conserves dans le stérilisateur et dans le sel nous feront retourner aux temps plus anciens...

On reprendra la marche, le cheval ou l’âne, ou le bateau sur la Loire pour se déplacer.

Les rencontres et les partages se feront lors des marchés ou des veillées que l’on remettra en place.

Les livres de papier continueront à faire rêver. Le crayon redeviendra un outil précieux.

L’humain reprendra sa place d’Homme. On se réappropriera la vitesse, le temps ...

La Nature sera toujours notre amie et notre ennemie suivant les circonstances.

Peut-être cela est-il prémonitoire pour 2056 ?

 

Après quelques questions et échanges sur l’énergie, nous avons dégusté la galette des rois avec quelques bulles. Cela faisait plaisir à voir de se retrouver en cette nouvelle année après 2 séances de vœux  et galettes annulées.

Joie et bonne humeur !

 

Ensemble, nous dégustons la galette et buvons à la santé de tous !   (Photos C. Loriot)Ensemble, nous dégustons la galette et buvons à la santé de tous !   (Photos C. Loriot)
Ensemble, nous dégustons la galette et buvons à la santé de tous !   (Photos C. Loriot)Ensemble, nous dégustons la galette et buvons à la santé de tous !   (Photos C. Loriot)

Ensemble, nous dégustons la galette et buvons à la santé de tous ! (Photos C. Loriot)

Partager cet article
Repost0

commentaires