Communication sur l’histoire des ponts de Chaumont sur Loire 1858-1940
par Chantal Bassan
Avant 1858, c'est un passeur qui permettait de franchir la Loire entre Ecure et Chaumont.
Déjà vers 1820, on pense à un pont pour remplacer les passeurs.
Mais où le mettre ? Chaumont ou Veuves ? Tergiversations… Qui va payer ? Quelles subventions ? Une souscriptions ? Ca traîne avec l’administration…
La crue de 1856, qui emporte une bonne partie du village d’Ecure, freine aussi le projet.
Il faut attendre 1857 pour que les travaux soient adjugés.
Le premier pont est inauguré en 1858.
Une grande fête marque l’évènement. Un péage est mis en place pour 60 ans.
Lors de la guerre1870, une partie du pont est brûlée pour ralentir les envahisseurs prussiens.
En 1873, le pont est à nouveau ouvert à la circulation, c’est apparemment le même ….
Le coût du péage est important et l’on pense à racheter le péage. Une souscription est lancée et le Prince de Broglie participe, pour une part, au rachat.
Entrée du pont vers Chaumont et maison du gardien - CPA : Collection particulière
Ce pont à tablier suspendu ne peut supporter de lourdes charges et un gardien, le surveillait à la longue vue pour éviter que des charges importantes se trouvent ensemble au même endroit.
Tablier du pont suspendu et le village de St Martin
Le pont vieillit. « les planches étaient disjointes ; par grand vent, il se balançait, c’était affreux ! Il n’y avait pas de trottoir... » raconte une enfant du pays !
Pont renforcé construit sur les anciennes piles
En 1935, le pont sera entièrement rénové avec des modifications importantes…
Pour l’inauguration, le Préfet déclare : « Ce pont peut remplir son rôle de trait d’union entre le Nord et le Sud du département…Dans 200 ou 300 ans, il faudra peut-être le remplacer…. ».
5 ans après, le 18 Juin 1940, l’armée française fait sauter le pont pour ralentir l’avancée ennemie.
Pont de Chaumont détruit au début de la guerre 39-45
La suite de l’histoire des ponts de Chaumont, de 1940 à nos jours, sera racontée dans une prochaine communication. Un livret sur les ponts sortira prochainement avec des détails que Chantal nous a si bien contés.
Pour préparer sa communication, Chantal Bassan a consulté de nombreux documents : aux Archives Départementales, à la Médiathèque d’Onzain, le livre « Poussières d’Histoire », un blog et des archives de particuliers.